Je chante

Peut-être que tu te demandes : C’est quoi ces « refrains de Nanette » ?
Eh bien c’est tout simple.
Nanette est mon nom de petite fille.
Mes refrains, ce sont toutes les chansons de mon enfance qui me sont restées dans la tête.
L’un de mes fils m’a demandé de raconter mes souvenirs des années 40 et 50, en les accompagnant des chansons qui étaient dans l’air du temps.

Dans les années 40 tout le monde ou presque, chantait ou sifflait.
Chantonner, siffloter c’était, se tenir compagnie. Les chansons étaient de tradition orale, elles s’apprenaient en famille, elles s’entendaient dans la rue, Les ouvriers chantaient, la ménagère chantait fenêtre ouverte et les roulements de gorge de l’homme conduisant son cheval, et le chant des marchants ambulants « Cresson de fontaine si j’le vends pas j’le promène »

Au début des années 50, les chants de la rue ont fait place aux bruits de la circulation automobile et les fenêtres se sont fermées, et ainsi se sont enfermées les chansons dans les maisons.
Avec l’arrivée de l’électricité jusqu’au fin fond des campagnes, chacun pu acquérir un poste de TSF. Et, d’un seul coup, nous recevions plein de chansons nouvelles, pleins de chanteurs très modernes… des 4 Barbus, des Bourvil, jusqu’à des Brassens, des Bécaud. On écoutait et on chantait encore… toutes ces chansons magnifiques qui racontaient nos vies …

Dans les années 60 est arrivée la télévision et, nous n’avons plus chanté, nous n’avons plus écouté, nous avons absorbé des images. D’acteur, nous sommes devenus spectateur.
Bien sûr on chante encore, mais dans des endroits dédiés comme dans les chorales, les églises, ce n’est plus « un débordement du cœur »

Je chante !
Je chante soir et matin,
Je chante sur mon chemin
Je chante, je vais de ferme en château
Je chante pour du pain je chante pour de l’eau
Je couche
La nuit, sur l’herbe des bois
Les mouches
Ne me piquent pas
Je suis heureux, j’ai tout et j’ai rien
Je chante sur mon chemin